TOUR
Les Miens
(1935)
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Parr
Inuit
76,3 x 50,7 cms
Stone engraving / Impression sur pierre
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EN
Science Notes
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Despite the beauty of colour images, we can agree that most of the visual information about the world surrounding us can be extracted from a grayscale image.
The processing of lightness and darkness starts at a very early stage of perception, after light hits the retina in the back of the eye. There, a specialized set of cells called retinal ganglion cells respond to the stimulation of a small circular area in the retina. One group of cells processes information, measuring how much light is hitting the spot (ON-center cells), while another group processes information about how much darkness is in the same area (OFF-center cells). While we do not know why two separate groups are used by the retina to analyze similar information, this creates a parallel comparison between light and darkness. One interesting observation is that OFF-center cells exploring darkness outnumber the ON-center cells, allowing them a better spatial resolution on the discrimination of darker features. In natural scenes, dark edges are more abundant, which could have created an environmental pressure during the evolution of the eye to favour the detection of darker features over lightness.
Once the information leaves the retinal ganglion cells, it travels to the optic chiasm on the optic nerve. The optic chiasm works as a neural crossroad where both eyes' signal is divided and recombined contributing to the experience of 3D vision. From there, the recombined signal relay once more before reaching the primary visual cortex in the back of your brain.
Neuroscientists have discovered that most neurons in that area basically respond to dark bars oriented in different directions. In other words, the brain simplifies the images that you see to a combination of lines. These lines contain all the spatial information necessary to generate a faithful representation of the original image. A significant number of these neurons also specialize in recognizing the direction of the stimulus motion, responding stronger when a stimulus moves from one direction, but not the opposite.
Art like Les Miens that uses only black and white lines, silhouettes, or simple shapes suggest a story to the brain. From the incredible way that the retina adapts to changes in lighting, creating constancy in colour, to the way the primary visual cortex processes lines extracting information about form and movement, the brain can interpret meaning without a complete or detailed picture. Realistic images that communicate details accurately about humans, their actions, and their narrative becomes less critical, and are unnecessary in order for us to see a convincing, realistic performance of the intended action. The fact that a simple line drawing can give a vivid enough impression links to the idea that our vision also works in a general way by extracting these sorts of outlines.
Art Notes
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This black and white stone engraving gives us a compelling snapshot. Even before we read the title “Les Miens” or “My Ones” we get a sense that we are looking at a cohesive unit, a “family” and that the animals are an important part of the unit. The simplified figures outlined in strong, black lines are reduced to their essential features but there is much we can guess at. When you look at the image what do you see? How do the size, gestures, hierarchy and placement of the figures guide you in assigning roles?
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For the artist Parr, the drawing reflects the traditional Inuit lifestyle he led as a nomadic hunter and trapper following the seasonal migration of animals in the arctic. Born around 1893 in a remote part of the south coast of Qikiqtaaluk (Baffin Island), Nunavut, Parr was a hunter for most of his life until an accident forced him to abandon this lifestyle. In 1961 he settled in Kinngait (Cape Dorset) with his wife Eleshushee and their family. He was 68 years old when he was first introduced to drawing and encouraged to try his hand at making images for the annual Cape Dorset Print Collection. Over the next eight years he produced more than two thousand drawings mainly of hunters and animals. His work was included in every Cape Dorset Print Collection between 1961-1970.
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Parr was one of the first generation of Kinggait printmakers. This 1961 image not only marks his early development as an artist, but also coincides with the emergence of stone cut printing techniques at Kinggait. These had been introduced in 1958 and were adapted from printing techniques learned in Japan. From the outset, printmaking at Kinggait was characterized by innovative and collaborative work methods. The introduction of printmaking and the success of the print collections contributed to establishing a rich visual iconography in Inuit art. Parr’s numerous print images and drawings provide a significant record of the Inuit’s traditional hunting and nomadic lifestyle and are an important reference for future generations.
FR
Notes Scientifiques
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Malgré la beauté des images en couleur, nous pouvons convenir que la plupart des informations visuelles sur le monde qui nous entoure peuvent être extraites d'une image en niveaux de gris.
Le traitement de la clarté et de l'obscurité commence à un stade très précoce de la perception, après que la lumière a atteint la rétine, au fond de l'œil. Là, un ensemble de cellules spécialisées, appelées cellules ganglionnaires de la rétine, répondent à la stimulation d'une petite zone circulaire de la rétine. Un groupe de cellules traite l'information en mesurant la quantité de lumière qui frappe le point (cellules ON-center), tandis qu'un autre groupe traite l'information sur la quantité d'obscurité dans la même zone (cellules OFF-center). Bien que nous ne sachions pas pourquoi deux groupes distincts sont utilisés par la rétine pour analyser des informations similaires, cela crée une comparaison parallèle entre la lumière et l'obscurité. Une observation intéressante est que les cellules OFF-center qui explorent l'obscurité sont plus nombreuses que les cellules ON-center, ce qui leur permet d'avoir une meilleure résolution spatiale pour la discrimination des éléments plus sombres. Dans les scènes naturelles, les bords sombres sont plus abondants, ce qui pourrait avoir créé une pression environnementale au cours de l'évolution de l'œil pour favoriser la détection des caractéristiques sombres par rapport à la clarté.
Une fois que l'information quitte les cellules ganglionnaires de la rétine, elle se déplace vers le chiasme optique sur le nerf optique. Le chiasme optique fonctionne comme un carrefour neuronal où le signal des deux yeux est divisé et recombiné, ce qui contribue à l'expérience de la vision en 3D. De là, le signal recombiné se relaie une nouvelle fois avant d'atteindre le cortex visuel primaire situé à l'arrière de votre cerveau.
Les neuroscientifiques ont découvert que la plupart des neurones de cette zone répondent essentiellement à des barres sombres orientées vers différentes directions. En d'autres termes, le cerveau simplifie les images que vous voyez en une combinaison de lignes. Ces lignes contiennent toutes les informations spatiales nécessaires pour générer une représentation fidèle à l'image originale. Un nombre important de ces neurones sont également spécialisés dans la reconnaissance de la direction du mouvement du stimulus, répondant plus fortement lorsqu'un stimulus se déplace dans une direction, mais pas dans l'autre.
Des œuvres comme Les Miens, qui n'utilisent que des lignes, des silhouettes ou des formes simples en noir et blanc, suggèrent une histoire au cerveau. De la manière incroyable dont la rétine s'adapte aux changements d'éclairage, créant une constance dans la couleur, à la façon dont le cortex visuel primaire traite les lignes en extrayant des informations sur la forme et le mouvement, le cerveau peut interpréter un sens sans une image complète ou détaillée. Les images réalistes qui communiquent des détails précis sur les humains, leurs actions et leur récit deviennent moins critiques et sont inutiles pour nous permettre de voir une représentation convaincante et réaliste de l'action prévue. Le fait qu'un simple dessin au trait puisse donner une impression assez vive renvoie à l'idée que notre vision fonctionne aussi de manière générale en extrayant ce genre de contours.
Notes d'Art
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Cette estampe en noir et blanc (gravure sur pierre) a un caractère intrigant. Avant même de lire le titre Les Miens, nous avons le sentiment d'être en présence d'une unité cohésive, d'une famille, et que les animaux en constituent un élément important. Les figures simplifiées, soulignées par de fortes lignes noires, sont réduites à leurs caractéristiques essentielles, mais il y a beaucoup de choses que nous pouvons deviner. Lorsque vous regardez l'image, que voyez-vous ? Comment la taille, les gestes, la hiérarchie et l'emplacement des personnages vous guident-ils dans l'attribution des rôles ?
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Pour l'artiste Parr, le dessin reflète le mode de vie traditionnel inuit qu'il a mené en tant que chasseur et trappeur nomade suivant la migration saisonnière des animaux dans l'Arctique. Né vers 1893 dans une région reculée de la côte sud de Qikiqtaaluk (île de Baffin), au Nunavut, Parr a été chasseur pendant la majeure partie de sa vie jusqu'à ce qu'un accident le contraigne à abandonner ce mode de vie. En 1961, il s'est installé à Kinngait (Cape Dorset) avec sa femme Eleshushee et leur famille. Il avait 68 ans lorsqu'il a été initié au dessin et encouragé à s'essayer à la réalisation d'images pour la collection annuelle d'estampes de Cape Dorset. Au cours des huit années suivantes, il a produit plus de deux mille dessins, principalement de chasseurs et d'animaux. Son travail a été inclus dans chaque collection d'estampes de Cape Dorset entre 1961 et 1970.
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Parr fait partie de la première génération de graveurs de Kinggait. Cette image de 1961 marque non seulement ses débuts en tant qu'artiste, mais coïncide également avec l'émergence des techniques d'impression sur pierre à Kinggait. Celles-ci ont été introduites en 1958 et étaient adaptées à partir des techniques d'impression apprises au Japon. Dès le début, la gravure à Kinggait a été caractérisée par des méthodes de travail novatrices et collaboratives. L'introduction de la gravure et le succès des collections de gravures ont contribué à établir une riche iconographie visuelle dans l'art inuit. Les nombreuses images imprimées et les dessins de Parr constituent un témoignage significatif de la chasse traditionnelle et du mode de vie nomade des Inuits et sont une référence importante pour les générations futures.